Voitures de Formule 1 sur la plus longue course de l'histoire.
Le 13 février 2025

La course de Formule 1 la plus longue de l’histoire

Si la Formule 1 est un sport où la vitesse règne en maître, il arrive parfois que la durée d’une course dépasse toutes les attentes. Parmi toutes les épreuves ayant marqué l’histoire de la discipline, une course détient le record du Grand Prix le plus long jamais disputé : le Grand Prix du Canada 2011. Ce Grand Prix est entré dans la légende grâce à une combinaison de conditions météorologiques extrêmes, de multiples interruptions et d’un scénario complètement fou qui a tenu les spectateurs en haleine pendant plus de quatre heures.

Un début sous haute tension

Le 12 juin 2011, les pilotes prennent place sur la grille de départ du circuit Gilles-Villeneuve, à Montréal. Ce circuit, connu pour son tracé rapide et ses murs proches de la piste. Il est déjà redouté des pilotes, mais cette fois-ci, une autre variable entre en jeu : la météo.

Dès les premières heures du matin, la pluie tombe abondamment sur le circuit. Les équipes savent que la course ne sera pas une simple formalité et que la gestion des pneus sera essentielle. Alors que la pluie continue de s’intensifier, la direction de course décide de donner malgré tout le départ à l’heure prévue, espérant que les conditions s’améliorent avec le temps.

Une course interminable

Dès le premier tour, la pluie provoque plusieurs incidents, rendant la piste extrêmement glissante. La voiture de sécurité est rapidement déployée pour éviter d’autres accidents. Après seulement 25 tours, la pluie est si forte que la direction de course prend une décision rare mais nécessaire : suspendre temporairement l’épreuve.

Les pilotes sont alors contraints d’attendre dans leurs monoplaces ou dans les garages. Les mécaniciens, les ingénieurs et les directeurs d’écurie restent attentifs aux radars météo pour anticiper une éventuelle reprise. Cette pause forcée dure plus de deux heures, une éternité en sport automobile. Les spectateurs, quant à eux, bravent la pluie en espérant voir le Grand Prix reprendre.

Après 2h04 d’interruption, la course reprend enfin. Mais la piste est encore détrempée. Le spectacle est alors marqué par de nombreux rebondissements, des erreurs stratégiques et des dépassements risqués.

Une remontée spectaculaire

Jenson Button, pourtant mal embarqué au début de la course après plusieurs incidents, entame alors une remontée sensationnelle. Il effectue six arrêts aux stands, changeant plusieurs fois de pneus pour s’adapter aux conditions changeantes de la piste. À chaque tour, il semble de plus en plus à l’aise, prenant des risques calculés pour remonter dans le classement.

Alors que la piste s’assèche progressivement, les pilotes abandonnent les pneus pluie pour aux pneus slicks. Button fait partie des premiers à prendre cette décision stratégique. Cela lui permet de gagner de précieuses secondes sur ses rivaux.

Un duel épique jusqu’à la dernière seconde

Voiture Red Bull Racing devant une Brawn GP lors d'une course de Formule 1 de nuit.

Dans les derniers tours, Jenson Button se retrouve en deuxième position. Juste derrière Sebastian Vettel, le leader du championnat et grand favori de la course. Vettel semble se diriger vers la victoire, mais sous la pression intense de Button, il commet une erreur dans le dernier tour. Il glisse hors de la trajectoire idéale.

Button en profite immédiatement et dépasse l’Allemand à quelques virages de l’arrivée. Après une course longue et chaotique, il franchit la ligne d’arrivée en vainqueur, signant ainsi l’un des plus grands exploits de sa carrière. Cette victoire est saluée comme l’une des plus méritées et impressionnantes de l’histoire de la F1.

Un record d’endurance pour un grand prix

Le Grand Prix du Canada 2011 établit un record qui tient toujours :

  • Durée totale de la course : 4 heures, 4 minutes et 39 secondes
  • Nombre de tours : 70
  • Nombre d’interruptions par la voiture de sécurité : 6
  • Temps d’arrêt dû à la pluie : 2 heures et 4 minutes


Ce Grand Prix est officiellement le plus long de l’histoire de la Formule 1. Malgré les interruptions, les rebondissements incessants et les conditions météorologiques extrêmes, il reste l’un des plus passionnants jamais disputés.

Les conséquences de ce grand prix mythique

Cette course légendaire a eu un impact significatif sur le monde de la Formule 1. Elle a mis en lumière la nécessité de règles plus claires sur la gestion des interruptions et a ravivé les discussions sur la sécurité des courses sous la pluie.

Pour Jenson Button, cette victoire représente l’un des plus grands moments de sa carrière. Après son sacre mondial en 2009, il prouve une nouvelle fois sa capacité à gérer des conditions difficiles.

Cette course a également renforcé l’image de la Formule 1 comme un sport imprévisible, où stratégie, endurance et talent pur sont aussi importants que la performance brute des monoplaces. Elle a rappelé à tous que rien n’est jamais joué d’avance en F1.

Un record intouchable ?

Depuis 2011, aucune autre course n’a atteint une telle durée. Avec les nouvelles règles imposant une limite maximale de trois heures pour un Grand Prix, il est quasiment certain que ce record ne sera jamais battu.


Jenson Button, en repensant à cette victoire incroyable, a déclaré : « C’était probablement la course la plus folle de ma carrière, et certainement la plus difficile. Mais je ne l’échangerais pour rien au monde. »

Un moment gravé dans l’histoire de la Formule 1

Le Grand Prix du Canada 2011 reste une référence en matière de suspense, d’émotion et de ténacité. Il rappelle que la Formule 1 est bien plus qu’une simple course de vitesse : c’est un combat contre les éléments, contre les adversaires et parfois contre soi-même.


Aujourd’hui encore, les fans se souviennent de cette course épique, où un pilote en difficulté a su renverser la situation pour écrire l’histoire. Ce genre de moment inoubliable fait de la Formule 1 un sport unique, où l’imprévisible peut toujours surgir et offrir des spectacles grandioses.


Qui sait ? Peut-être qu’un jour, un autre Grand Prix entrera dans la légende… mais il faudra alors surmonter plus de quatre heures de course pour espérer détrôner cette journée d’anthologie !

Si vous avez été captivé par l’épreuve d’endurance qu’a représentée la course de F1 la plus longue, imaginez maintenant un défi où seule la force du corps et de l’esprit permet d’avancer : le marathon le plus long de l’histoire. Tout comme en Formule 1, la gestion de l’effort, la résilience et la capacité à surmonter la fatigue sont cruciales. Après avoir découvert jusqu’où une course automobile peut s’étirer, plongez dans l’histoire fascinante du marathon le plus interminable jamais parcouru.